
"Les grottes de Missirikoro constituent l’un des importants sites historiques et culturels de la région de Sikasso. Comme son nom l’indique en bambara, Missirikoro résulte de deux versions. D’abord la vieille mosquée, qui était le seul lieu où l’on pratiquait la religion musulmane dans le temps, car la majeure partie des populations étaient des animistes et s’opposaient à la pratique d’autres religions. Les premiers adeptes de la religion musulmane étaient donc obligés de se retirer dans cette grotte pour accomplir leur devoir religieux. Comme cette grotte a servi de première mosquée dans la contrée, on l’a nommée « vieille mosquée » ou Missirikoro. La seconde version, c’est le village situé à proximité de la mosquée « Missirikoro ».
Selon toujours la légende, les anciens se sont encore rencontrés pour trouver une nouvelle stratégie qui consistait à identifier le village propriétaire de la mare en faisant des serments, comme c’était le cas dans l’histoire. Chaque village devait donc prêter serment dans un langage dicté par le patriarche.
Pour le village de Sokourani, qui détenait un caillou comme témoin, le délégué du village jeta le caillou dans la mare en disant que si c’est son village qui a découvert, le premier, la mare, qu’elle se transforme en colline. Ensuite, le délégué de Niangasoni, qui détenait un arbuste, le jeta dans la mare, en disant qu’elle se transforme en bosquet, si son village est le propriétaire de ce cours d’eau. Enfin, le village de Missirikoro détenait un œuf que son délégué jeta dans la mare, en demandant aux génies que si le cours d’eau appartenait à son village, qu’il demeure mare.
Le Conseil des sages avait donc donné une semaine aux belligérants pour la suite de leurs prestations de serment.
Selon la légende, le 6ejour après la prestation de serment, un brouillard épais a envahi la surface de la mare et le 7ejour, le cours d’eau s’est transformé en grotte, donnant ainsi raison au village de Sokourani qui est de nos jours le propriétaire des lieux. le Conseil des sages des trois villages a décidé d’en faire un bien commun, comme la mare. "
Notes et références
Jean-Paul Labourdette et Dominique Auzias (auteurs et directeurs de collection), Le Petit Futé Mali (2012-2013), Paris, Nouvelles éditions de l'université, 2011, 338 p. , p. 181
« Les sites et curiosités du Mali », sur http://www.cefib.com (consulté le 2 janvier 2014)
Philippe Birnbaum, Biodiversité au Sahel : Les forêts du Mali, Versailles, Éditions Quae, 2012, 174 p.(ISBN 978-2-7592-1811-0 et 2-7592-1811-2, ), p. 90
« Sikasso, Mali » , sur http://www.africa-onweb.com(consulté le 2 janvier 2014)
Office malien du tourisme et de l'hôtellerie, « Régions et attraits touristiques du Mali » sur http://officetourismemali.com (consulté le 2 janvier 2014)
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